Titre : Outlander tome 1 : Le chardon et le tartan

Auteur : Diana Gabaldon

Editeur : J'ai lu

Date de première publication : 1991

Genre : Romance/Historique

Résumé

Au cours d'une promenade sur la lande, elle est attirée par des cérémonies étranges qui se déroulent près d'un menhir. Elle s'en approche et c'est alors que l'incroyable survient : la jeune femme est précipitée deux cents ans en arrière, dans un monde en plein bouleversement ! 1743. L'Ecosse traverse une période troublée. Les Highlanders fomentent un nouveau soulèvement contre l'occupant anglais et préparent la venue de Bonnie Prince Charlie, le prétendant au trône. Plongée dans un monde de violences et d'intrigues politiques qui la dépassent, Claire ne devra compter que sur elle-même pour surmonter les multiples épreuves qui jalonnent ce formidable voyage dans le temps. Elle connaîtra l'aventure et les périls, l'amour et la passion. Jusqu'au moment crucial où il lui faudra choisir entre ce monde palpitant qu'elle aura découvert et le bonheur qu'elle a connu et qui, désormais, lui paraît si lointain...

Avis

Outlander est un peu LE phénomène du moment, à tel point que je me suis laissée prendre et ai décidé de le lire (en plus il y avait le book-club de juin sur livraddict pour en parler). Le speech est assez simple : Claire, une jeune femme de 28 ans, va un jour faire un bond de 200 ans dans le passé et se retrouver de 1945 à 1742. Elle va devoir survivre dans ce nouvel environnement hostile, au milieu des écossais…

Je lis bien peu de roman historique car j'ai souvent peur de m'ennuyer durant ceux-ci, surtout quand je connais bien le contexte historique et donc l'histoire. Heureusement, je suis totalement néophyte du contexte historique des Highlands au milieu du XVIIIe siècle et je me suis ainsi laissée prendre par le récit.

Les très nombreuses péripéties de Claire, et le style de très fluide de l'auteur font que j'ai dévoré ce roman en quelques jours bien qu'il soit une jolie petite brique. Je me suis pas ennuyée un seul instant durant ma lecture.

Bien évidemment, et si vous suivez un peu le buzz autour du livre, vous savez que le l'histoire tourne principalement autour de la romance entre Claire et Jamie, le bel écossais. J'avais vraiment peur que cette romance prenne trop de place dans l'histoire. Heureusement j'ai trouvé que ce n'était pas trop le cas. Bon la romance est sûrement le thème principal du bouquin mais j'avais tellement entendu parler de celle-ci que je m'attendais presque à ne lire que des scènes de sexe. Toutefois, l'auteur arrive à bien contextualiser son histoire, ce qui fait que de nombreux éléments viennent s'ajouter autour de la romance et rend celle-ci moins omniprésente (ce que j'ai vraiment apprécié !).

Si j'ai bien aimé le contexte de l'histoire je suis plus dubitative concernant les deux personnages principaux. Claire apparaît d'abord comme une « grande gueule » qui ne se laisse pas marcher sur les pieds… Mais j'ai eu très vite l'impression qu'elle ne faisait juste que crier dans le vent. Dans la majeure partie du roman, elle finit toujours par se ranger de l'avis de Jamie. Et c'est ça, plus qu'autre chose qui m'a agacée durant le roman. D'ailleurs la seule fois où elle tente de désobéir à Jamie il lui arrive des ennuis et elle se fait sévèrement (le mot est faible) réprimandée. Bref, il y a une vraie infantilisation de la femme qui m'a vraiment gênée. Claire a 28 ans, sort de la seconde guerre mondiale, et pourtant se laisse traiter comme un môme de 5 ans qui fait des bêtises ! Personnellement, ce point m'a vraiment dérangé, ce qui est dommage, car le bouquin est sympa à lire. Cela semble un peu s'arranger vers la fin du bouquin, alors je garde espoir pour la suite que cela change.

Concernant Jamie, eh bien c'est naturellement son côté hyper autoritaire qui m'a profondément agacée et fait bouillir la féministe qui est en moi. Alors oui, c'était peut-être l'époque qui voulait ça, mais bon, ça ne m'a empêché de ne pas aimer ^^ J'attends la suite pour voir si cela va s'arranger.

Le personnage antagoniste à Jamie et Claire, Jonathan Randall est à mon goût, un peu trop « too much ». Il est pour ainsi dire impossible à aimer, et dans le genre « méchant très très méchant ». J'aurais aimé un peu plus de nuance à son personnage.

En dehors des personnages principaux, il existe des personnages que j'ai aimé, je pense surtout à Geillis. J'ai vraiment adoré cette femme même si on en sait relativement peu sur elle, et j'espère qu'elle sera bien présente dans les tomes suivants ! ^^

En résumé : Un bouquin sympa à lire pour une lecture détente. Les deux personnages principaux m'ont parfois bien agacée mais la fin laisse envisager une évolution de leur relation, alors je pense que je lirai la suite par curiosité.

Titre : Docteur Sleep

Auteur : Stephen King

Editeur : Le Livre de Poche (Fantastique)

Date de première publication : 2013

Genre : Horreur

Résumé

Danny Torrance a grandi. Ses démons aussi... Hanté par l’idée qu’il aurait pu hériter des pulsions meurtrières de son père Jack, Dan Torrance n’a jamais pu oublier le cauchemar de l’Hôtel Overlook. Trente ans plus tard, devenu aide-soignant dans un hospice du New Hampshire, il utilise ses pouvoirs surnaturels pour apaiser les mourants, gagnant ainsi le surnom de « Docteur Sleep », Docteur Sommeil. La rencontre avec Abra Stone, une gamine douée d’un shining phénoménal, va réveiller les démons de Dan, l’obligeant à se battre pour protéger Abra et sauver son âme...

Avis

C'est un peu ma tradition : tous les étés, je lis au moins un Stephen King. Cette année, mon choix s'est tourné vers Docteur Sleep, que j'avais acheté l'année dernière en occasion. C'est un livre qui m'intriguait depuis longtemps : en effet, Docteur Sleep est la suite de Shining (même si les deux livres peuvent se lire indépendamment) qui est un de mes King préférés. Autant dire que j'avais à la fois hâte de retrouver Danny Torrance (sans doute l'un de mes personnages favoris chez King) tout en ayant un peu d'appréhension, car ayant peur d'être déçue.

Dans Docteur Sleep, on retrouve ce cher Danny adulte, des années après les sombres événements liés à l'Overlook. Celui-ci a grandi, plus ou moins bien, poursuivi par les démons de l'Overlook et surtout encombré de son pouvoir, le Don. Car le Don, sous ses merveilleux attraits (qui ne rêverais pas de deviner les pensées des gens !) est aussi un lourd fardeau.

Dans le début du roman, Danny est au fond du trou, reproduisant certains travers de son père en étant alcoolique, essayant par tous les moyens de noyer son Don dans la boisson et ainsi d'annihiler son pouvoir.

Heureusement pour lui, au cours de ses voyages et errements il va finir dans la petite ville de Frazier, rencontrer les bonnes personnes et commencer à remonter la pente.

Mais Docteur Sleep ne concerne pas uniquement Danny mais aussi Abra, une jeune fille d'une douzaine d'année dotée elle aussi du Don, mais du Don dans sa forme la plus puissante. Et cela va attirer vers elle un groupe de personnes peu recommandable, le Noeud Vrai…

On se retrouve alors entre une lutte entre deux groupes antagonistes, l'un mené par Dan et Abra, l'autre étant le Noeud Vrai mené par son chef Rose Claque. J'ai bien aimé le Noeud Vrai, l'idée qu'ils soient comme Mr et Mme Toutlemonde, totalement intégrés dans la société alors qu'ils sont monstrueux. De la même manière j'ai adoré le duo entre Dan et Abra. Abra m'a beaucoup plu. Bien qu'entourée d'adultes, elle est active dans la lutte contre le Noeud Vrai, elle ne se repose pas et ne se cache pas derrière eux. C'est une gamine qui a énormément de cran, et je l'ai vraiment appréciée pour ça. Le combat entre les deux groupes était très sympa à lire, même si j'ai trouvé certaines résolutions trop rapides, limite trop faciles.

Contrairement à Shining qui m'avait réellement effrayée (je pense qu'il est dans mon top 3 des livres de Stephen King qui m'ont filé la plus grosse frayeur), je n'ai pas trouvé Docteur Sleep très effrayant. Le Noeud Vrai, même si je l'ai apprécié et qu'il fait un bon antagonisme, ne m'a guère fait peur. L'ambiance est ainsi clairement différente de Shining, bien que le même fantastique soit présent. Suis-je déçue ? Pas vraiment, car il y a longtemps qu'un roman de King m'a vraiment effrayée, et je ne le lis pas forcément pour ça.

Outre le combat Dan et Abra contre le Noeud Vrai, il y en a un autre, que j'ai apprécié particulièrement : celui de Dan contre la boisson. On suit l'évolution de Dan et de son histoire à travers l'alcool, que se soit sa tombée au fond du trou à ses réunions aux Alcooliques Anonymes. L'auteur ici n'émet aucun jugement mais montre comment notre pire adversaire est souvent nous-même. Et j'ai aimé le message d'espoir délivrer à la fin.

Comme très souvent avec Stephen King, l'action démarre très lentement avant de monter crescendo jusqu'à la fin. Le début, où l'on retrouve Danny et rencontre Abra et le Noeud Vrai est très lent et l'action met très longtemps à démarrer. Danny étant un personnage qui m'intéressant cette lenteur ne m'a pas absolument pas gênée et j'ai adorée suivre et découvrir ce qu'il devenait.

Tout au long de l'histoire, j'ai aimé tous les clins d’œils et allusions que peut faire King à ces différents romans, que ce soit Shining ou des autres. Je ne pense pas les avoir tous vus, mais j'aime l'idée que la plupart de ces livres peuvent être liés entre eux d'une certaine manière.

Comme toujours avec King, la lecture est un régal. J'adore le style de King, et encore une fois je me suis facilement laissée prendre.

En résumé : une suite que j'ai beaucoup apprécié, bien que l'ambiance soit très différente de Shining, le premier opus. Docteur Sleep est du bon Stephen King, même s'il n'est pas, à mon avis, l'un des meilleurs.

Titre : Miss Peregrine et les enfants particuliers

Auteur : Ransom Riggs

Editeur : Bayard

Date de première publication : 2011

Genre : Fantasy/Jeunesse

Résumé

Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les dernières instructions qu'a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle...

Avis

Ayant envie d'aller voir Miss Peregrine et les enfants particuliers au cinéma, j'ai eu envie de découvrir l'histoire d'abord avec le livre.

Tout d'abord je dois faire une mention spéciale à l'objet-livre qui est vraiment très beau. De nombreuses photos parsèment le roman, et les illustrations sont vraiment jolies. Ajouté à une bonne qualité du papier, j'ai été agréablement surprise par la qualité du livre (surtout au vu de son prix de 16euros). Un très bon point pour moi !

Miss Peregrine et les enfants particuliers raconte l'histoire de Jacob, qui, en essayant de reconstituer le puzzle de l'histoire de son grand-père disparu, va finir par découvrir plus qu'il ne l'aurait soupçonné en rencontrant les héros éponymes.

L'histoire est somme toute assez basique, et ne sort guère des sentiers battus de la littérature jeunesse. Un ado tente de percer les mystères de famille et va découvrir bien plus que ce qu'on aurait pu penser… Un scénario que je trouve assez classique en littérature jeunesse. Même si un peu plus d'originalité aurait été bienvenue, j'ai trouvé que l'histoire marchait bien dans son ensemble.

Niveau rythme, j'ai tout de même trouvé que l'action est assez longue à se mettre en place. J'aurais préféré un début moins long, mais une suite plus détaillée. J'ai notamment trouvé que l'auteur passait très vite la 1ère rencontre entre Jacob et les enfants particuliers. Je l'avoue, j'ai été un perdue entre tous les enfants particuliers. Jacob accepte très - trop – facilement les différences des enfants particuliers à mon goût.

Et de Jacob, parlons-en, ainsi que de tous les autres personnages. Avec un titre comme Miss Peregrine et les enfants particuliers, j'attendais naturellement pas mal des personnages. Et même si j'ai aimé les différences des enfants particuliers, je suis un peu plus septique concernant les personnages en tant que tel. Etaient-ce parce qu'ils étaient nombreux ? J'ai en tout cas trouvé qu'ils manquaient tous un peu de consistance. J'ai eu l'impression de les avoir croisés plus que de les avoir rencontrés. Même Jacob : au final, on sait relativement peu de choses sur son caractère. J'espère en découvrir plus sur les personnages dans les tomes suivants.

L'univers est très sympa. J'ai bien aimé le fait que l'auteur s'appuie sur des photos pour étayer son propos. L'auteur introduit aussi une thématique qui me plaît beaucoup : les voyages temporels. Pour ce 1^er tome, il pose juste les bases, mais j'ai bien aimé le principe des boucles temporelles. Les voyages temporels sont un thème assez casse-gueule, mais je suis curieuse de voir où l'auteur va mener sa barque.

En résumé : Un bouquin jeunesse agréable, sans prise de tête, malgré quelques petites faiblesses au niveau des personnages et du rythme à mon goût. Je pense que je lirai la suite par curiosité mais ce n'est pas une priorité.

Titre : Les limites de l'enchantement

Auteur : Graham Joyce

Editeur : Folio

Collection : SF

Genre : Fantastique

Résumé

Elevée par Maman Cullen dans la campagne anglaise, Fern vit dans un monde en marge du nôtre. Un monde en osmose avec la nature et les esprits qui la peuplent, un monde sur lequel, si vous êtes initié, vous pouvez avoir prise. Mais Fern va devoir faire face à la réalité et à la société moderne qui la rattrapent. Déjà, des hippies sont venus s'installer près de leur maison, les envahissant avec leurs drôles de moeurs et leur musique hypnotisante. L'expulsion les guette, faute d'avoir payé le loyer. Après avoir aidé tant de personnes des environs, Fern pense bien trouver, à son tour, un peu de réconfort auprès de ses voisins. Mais cela ne sera pas si simple.

Avis

Dans Les limites de l'enchantement, nous suivons Fern, jeune femme de 21 ans dans la campagne de l'Angleterre des années 50-60. Fern est assez particulière : avec sa mère, Maman Cullen, elles pratiquent les « anciennes traditions ». Elles sont un peu les anciennes guérisseuses d'avant, pratiquant les accouchements et fabriquant des médicaments à base d'herbes. Et forcément, elles ne sont pas toujours bien vue par leur voisinage, ce qui va leur amener quelques problèmes.

J'ai aimé suivre Fern dans cette campagne anglaise. Sa vie va être bousculée, et j'ai aimé la voir apprendre à s'en sortir. Si, au début, Fern pouvait un peu m'agacer, j'ai fini par beaucoup l'apprécier. Elle a une naïveté touchante. J'ai aimé quand elle s'interroge sur les anciennes pratiques, ne sachant pas si elle y croit ou pas.

Maman Cullen est aussi un personnage très intéressant. C'est un personnage avec un caractère fort, limite oppressant pour Fern, qui démontre un passé assez chaotique, même si sa vie au moment du roman est nettement plus tranquille. C'est un personnage qui garde ses secrets, même à Fern et j'ai regretté de ne pas en apprendre plus sur ce personnage. Au final, malgré qu'elle est élevée Fern, on sent qu'elle lui cache beaucoup de choses et ça nuit un peu à leur relation.

A l'instar, j'ai adoré les autres personnages, que ce soit l'amie de Fern, Judith, les hippies ou encore Arthur, son prétendant (enfin si on peut l'appeler comme ça ^^).

Le rythme est très lent, ce qui en rebutera certainement plus d'un, mais cela ne m'a pas dérangé. L'auteur nous brosse un portrait de la ruralité anglaise des années 50-60, très doux-amer, peut-être un peu nostalgique. C'est très plaisant à lire. Il y a quelque chose dans la plume de Graham Joyce de merveilleux, une poésie touchante et douce. Au final, il ne se passe pas grand-chose dans le roman mais on se laisse porter par les mots de l'auteur, et les pages filent sans que l'on s'en rende compte.

Bien que le livre soit classé en SF, ne vous attendez pas à de la magie. Ici, on est dans la pur tradition du fantastique, quand on en sait si certains événements ont vraiment eu lieu ou pas : où se situe la réalité ? Que c'est-il réellement passé ? J'ai adoré cet aspect, ce moment où les personnages et les lecteurs ne savent pas où se situe la vérité (mais y-a-t-il une vérité ?) et que chacun « choisisse » la « version » qu'il veut.

En résumé : Un livre très doux-amer qui décrit une Angleterre rurale des années 50 avec beaucoup de tendresse et de poésie.

Titre : Les aventuriers de la mer

Auteur : Robin Hobb

Editeur : J'ai lu

Collection : Semi-poche imaginaire

Genre : Fantasy

Résumé (livre 1)

Une famille de grands propriétaires terriens se retrouve ruinée. Sa seule richesse réside dans la possession d'un magnifique bateau en bois-sorcier, La Vivacia, jusqu'ici consacré au transport de marchandises. Or, peu avant de mourir, le capitaine Vestrit le lègue à l'époux de sa fille aînée, homme autoritaire et entêté, qui tente honteusement de restaurer la fortune d'antan en se livrant au transport d'esclaves. Cet héritage lèse ainsi la cadette, Althéa, qui entretient pourtant une complicité étroite et des liens passionnés avec le bateau sur lequel elle navigue depuis sa plus tendre enfance. Elle jure alors de le reconquérir coûte que coûte. Emportée dans une spirale de malheurs, la famille Vestrit va affronter les épreuves les plus terribles. Car la discorde divise désormais ses membres. Dans une atmosphère de plus en plus dramatique, Robin Hobb distille un suspense qui ne cesse de croître au fil des pages.

Avis

Qu'on soit clair : cet avis ne sera PAS DU TOUT objectif. Alors, oui, c'est vrai, un avis n'est jamais objectif : il dépend du lecteur, de son expérience littéraire, de son vécu, de son âge, ses centres d'intérêts, ... Mais malgré ça, on peut garder une certaine "objectivité de surface", c'est-à-dire par exemple ne pas aimer quelque chose mais en reconnaître tout de même la qualité (comme moi avec Zola par exemple : je déteste ces livres mais ça ne m’empêche pas de dire que c'est un très bon écrivain).

Bref ici, je laisse de côté tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l'objectivité pour vous faire part de mon enthousiasme pour cette magnifique saga des Aventuriers de la Mer.

Je suis du genre à avoir peu de coup de cœur, mais quand j'en ai ceux-ci sont très forts. Et les Aventuriers de la Mer furent un énorme coup de cœur. C'est une saga merveilleuse, splendide, géniale tout simplement, que j'ai aimée des premières aux dernières pages. J'ai vécu avec les personnages, me battant quand ils battaient, ayant peur pour eux, m'inquiétant de leur sort, exultant quand ils réussissaient. Cette saga m'a fait passer par à peu près toutes les émotions possibles. Durant ma lecture, j'ai été complètement prise, happée par le monde et les personnages créés par Robin Hobb. C'est bien simple, j'en rêvais la nuit xD

J'ai été plongée dans cette saga dès les premières pages, aimant retrouver dès le départ le monde des Anciens que j'avais découvert avec la première saga de l'Assassin Royal. J'avais laissé volontairement du temps entre ma lecture du premier cycle de l'Assassin Royal et les Aventuriers de la mer, et bien m'en a pris, car sinon, j'aurais peut-être pu être déçue de ne pas retrouver les mêmes personnages et le même pays.

La série est un roman chorale où nous suivons un nombre important de personnages (au moins une dizaine), ce qui m'a beaucoup plu. Contrairement à ce que l'on pourrais craindre, il n'est pas difficile de se rappeler qui est qui, car les personnages sont introduits progressivement au fil de l'aventure. Au contraire, l'alternance des points de vue est bénéfique, car elle réduit les temps morts et amène une bonne dynamique au roman. Qui plus est, cela permet de se douter de certains évènements futurs. Loin d'être déçue par le fait de me douter de ce qui allait se passer, j'avais plutôt hâte d'arriver à ces moments-là et de voir ce qui allait en résulter.

Les personnages sont tous excellents. Mis-à-part un ou deux personnages (surtout un à vrai dire), j'ai les tous aimés. Robin Hobb nous sert une magnifique galerie de personnages en tous genres. Ils sont ni tout noirs, ni tout blanc, et on peut parfois les aimer à certains moments et les détester à d'autres, mais ils sont tous intéressants par leur complexité.

L'histoire, elle aussi m'a énormément plu, même si elle est peut-être un peu longue à démarrer. Mais cela ne m'a absolument pas dérangé et j'ai adoré en apprendre plus sur les Anciens. J'ai adoré la façon dont les histoires des personnages se croisent et se décroisent, ainsi que la multitude des intrigues. Robin Hobb manie tous ça d'une main de maître.

Quand à la fin, dont j'avais très peur car je suis souvent déçue, je l'ai trouvé juste PARFAITE. Robin Hobb respecte totalement ses personnages, et j'ai trouvé la fin de chacun en adéquation totale avec lui-même. Bref, une fin comme je rêverais de voir dans tous les livres ^^ Qui plus est, cette fin ouvre (légèrement) sur la suite, et j'ai ainsi très très hâte de mon plonger dans La cité des Anciens (même si je compte lire le deuxième cycle des aventures de ce cher Fitz avant).

En résumé : Une saga coup de cœur dans laquelle j'ai littéralement plongée dedans. J'ai été touchée par le destin des personnages. La fin est juste parfaite, un bonheur à lire.