Titre : Autre-Monde tome 1 : L'Alliance des Trois

Auteur : Maxime Chattam

Genre : Fantastique/Jeunesse

Date de première publication : 2008

 Résumé 

Personne ne l'a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l'obscurité et l'effroi. D'étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu’ils tuent ou transforment... Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s’organiser. Pour comprendre. Pour survivre... à cet Autre-Monde.

Avis

J'ai profité que le tome 1 d'Autre-monde soit au book-club sur Livraddict en janvier pour commencer cette saga dont j'entendais parler en bien depuis des années. De plus j'avais lu peu de temps auparavant une nouvelle de Maxime Chattam qui m'avait bien plu (publié dans le recueil de nouvelles 13 à table), et j'étais curieuse de découvrir l'auteur dans un autre registre.

Autre-monde est une série jeunesse dans laquelle nous suivons Matt et ses compagnons dans un univers post-apocalyptique où les adultes ont disparus et où la nature à repris le dessus (je vous la fais courte et je prends des raccourcis pour ne pas tout vous spoiler). L'intrigue débute juste avant le « passage » dans cet univers post-apo, aux Etats-Unis. On suit donc Matt et les autres dans leur lutte pour apprendre à survivre dans ce nouvel environnement, avec ces nouvelles règles.

J'ai globalement bien aimé, cela se lit bien et vite. L'univers post-apo de l'auteur est sympa, j'ai bien aimé le côté « la nature reprend ses droits ». Le livre possède tout un côté « fantastique » que l'auteur essaie d'expliquer de manière scientifique. Toutefois j'ai trouvé les explications aux phénomènes très bancales, je n'y ai pas cru. J'ai trouvé le détournement de certains concepts scientifiques mal faits, car les explications de base de ces concepts sont erronés. A mon sens, l'auteur aurait très bien pu s'abstenir de ses explications.

En livrant les enfants à eux-mêmes, et en supprimant les parents, Chattam rebat nécessairement les cartes en ce qui concerne les relations humaines. Les enfants doivent réinventer une société, et j'ai beaucoup aimé cet aspect. On sent que cela va être un des enjeux majeurs des prochains tomes, et j'ai vraiment hâte de voir ce que va nous pondre l'auteur. Ce côté « social » est vraiment pour moi le gros point fort du roman. A voir si cela se confirme dans les prochains tomes ! ^^ J'ai toutefois un petit bémol que je met en spoiler (surligner pour lire) : Le fait qu'à priori tous les groupes d'enfants s'appellent les Pans. Tous les groupes semblent très isolés les uns des autres alors j'ai un peu de mal avec le fait qu'ils arrivent à communiquer tous entre eux pour se faire appeler Pans… et qu'ils arrivent en plus à un consensus pour le nom… J'espère que par la suite on verra que ce n'est pas nécessairement le cas !

Ce tome est vraiment très introductif, il ne se passe pas grand-chose niveau scénario. On découvre l'univers, les personnages et on esquisse à peine les enjeux. J'en ai été un peu frustrée car même si c'est un premier tome d'une série de 7 tomes, j'aurais aimé en savoir un peu plus à la fin de la lecture de celui-ci. On sent une volonté de l'auteur de garder le mystère, mais j'ai trouvé justement qu'il y avait un peu trop de mystère à mon goût et pas assez de révélations. Mais je compte bien sur les prochains tomes pour me donner ma dose de révélations :)

L'ensemble des personnages ont sympathiques mais je n'ai pas eu de coup de coeur. Je les ai aimés mais sans plus, ils sont pour l'instant un peu trop stéréotypés à mon goût… à voir si cela se confirme ou non par la suite, avec sept tomes, Chattam a le temps d'explorer la psychologie de ses personnages. Le seul personnage que j'ai aimé un peu plus est Plume.

Une chose aussi qui m'a frappé est la similitude entre Autremonde et Harry Potter. Même si le cadre est différent on retrouve beaucoup d'éléments similaires : le passage dans un autre monde (vers Poudlard/le monde post-apo), le côté enquête/furetage dans les couloirs (qu'on retrouve pas mal dans le tome 1 d'Harry Potter), mais aussi au niveau des personnages et des relations où nous avons une sorte de Dumbledore bis, et la formation d'un trio très similaire à Harry/Ron/Hermione. De plus, le fait qu'on ait des adolescents livrés à eux-même n'est pas sans rappelé l'ambiance dortoirs/internats de Poudlard. Bref, beaucoup, beaucoup d'éléments, et à mon sens peut-être même trop. J'espère que les tomes suivants s'éloigneront de ces similitudes ! ^^

En résumé : Un bon premier tome sympathique qui plante le décor d'un univers et d'un scénario prometteur. Toutefois, cela reste un peu trop introductif à mon goût et les personnages sont un peu trop stéréotypés. A voir avec la suite si l'auteur corrige le tir ;)

Titre : Outlander tome 2 : Le Talisman

Auteur : Diana Gabaldon

Genre : Romance/Historique

Date de première publication : 1991

 Résumé

1968. A la mort de son mari, le docteur Claire Beauchamp-Randall emmène sa fille en Écosse, sur les lieux mêmes où, vingt ans plus tôt, elle a vécu d'extraordinaires aventures... Là, elle révèle à Brianna l'incroyable secret qu'elle n'a jamais dévoilé depuis qu'elle fut retrouvée inanimée auprès d'un menhir, dans un ancien site mégalithique, après trois années d'une absence inexpliquée. Ce second volet des aventures de Claire Beauchamp à travers l'Histoire entraîne le lecteur dans le Paris du siècle des Lumières. Après avoir fui l'Écosse où ils sont devenus hors-la-loi, Claire et Jamie, le jeune Highlander qu'elle a épousé, gagnent la capitale française à la rencontre de Charles-Edouard Stuart, le prétendant au trône d'Écosse et d'Angleterre, venu solliciter l'appui de son cousin Louis XV Leur objectif : décourager ses tentatives d'accession au trône qui, Claire le sait, marqueraient à coup sûr le début d'une répression sanglante dans les Highlands. Le couple se lance alors dans une course effrénée pour modifier le cours de l'Histoire. Pour cela, il devra affronter un monde sans pitié où il ne pourra compter que sur lui-même et la force de son amour avant de découvrir, à ses dépens, qu'on ne joue pas impunément avec la destinée humaine.

Avis

Dans ce tome 2, on poursuit les aventures de Jamie et Claire, cette fois-ci en France, à Paris. Si le premier tome s'attardait beaucoup sur la relation entre Jamie et Claire, c'est un peu moins le cas dans ce tome-ci, les événements les rattrapant. On s'intéresse alors à ce qui se passe autour d'eux, et c'est vraiment appréciable. J'aime la façon de l'auteur à de dépeindre l'époque, on sent un gros de travail de recherche derrière, et il y a une multitude de détails. Le contexte historique est vraiment bien travaillé et c'est plaisant à découvrir (bon après j'ai pas été vérifié l'exactitude des détails apportés par l'auteur…).

Néanmoins, le livre est une bonne brique, et il y a quelques longueurs. Non pas tant à cause des détails, mais plutôt à cause d'un parti pris de l'auteur dans sa narration qui fait que j'ai deviné la fin du bouquin tout au début de celui-ci (avant la centième page). Bref, j'ai trouvé ce parti pris vraiment dommage, car il m'a cassé une bonne partie de l'intérêt du bouquin. Et quand le livre fait plus de 900 pages cela se ressent longuement ! Néanmoins, mon intérêt a été repiqué à la toute fin du roman, et j'ai tout de même envie de poursuivre l'aventure avec le tome 3 !

Claire et Jamie me tapent toujours régulièrement sur les nerfs. Peut-être un peu moins que dans le premier tome, car au fil des pages je me suis tout de même attaché à eux, il n'empêche, nombre de leurs réactions/comportements me font lever les yeux au ciel et m'agace. Je vous renvoie à ma chronique du tome 1, ou j'exprime tout mon ressenti à l'égard de ces deux personnages ! ^^

En dehors de Claire et Jamie, il y a toujours de nombreux personnages qui gravitent autour, que j'ai apprécié plus ou moins. Les personnages de Mère Hildegarde et de Maitre Raymond m'ont bien plu et j'ai bien aimé le petit couple entre Brianna et Roger, mais d'autres personnages, comme Louisia, m'ont laissé de marbre. On découvre aussi dans ce tome Mary Hawkings, la futur femme de Jack Randall. Si j'ai bien aimé son personnage et son évolution, j'ai trouvé « l'entourloupe » de la fin trop facile et trop évidente.

En résumé : Même si j'ai apprécié le contexte historique et les nombreux détails amené par l'auteur, j'ai trouvé que ce tome avait de nombreuses longueurs à cause d'une narration qui m'a fait deviner la fin du bouquin avant la centième page de celui-ci. Dommage, mais je continuerais tout de même la série.

Titre : Les Cavaliers

Auteur : Joseph Kessel

Genre : Contemporain

Date de première publication : 1967

Résumé

Kessel a situé en Afghanistan une des aventures les plus belles et les plus féroces qu'il nous ait contées. Les personnages atteignent une dimension épique: Ouroz et sa longue marche au bout de l'enfer... Le grand Toursène fidèle à sa légende de Tchopendoz toujours victorieux ... Mokkhi, le bon sais, au destin inversé par la haine et la découverte de la femme ... Zéré qui dans l'humiliation efface les souillures d'une misère qui date de l'origine des temps ... Et puis l'inoubliable Guardi Guedj, le conteur centenaire à qui son peuple a donné le plus beau des noms: " Aïeul de tout le monde "... Enfin, Jehol " le Cheval Fou ", dont la présence tutélaire et " humaine " plane sur cette chanson de geste ...
Ils sont de chair les héros des Cavaliers, avec leurs sentiments abrupts et primitifs. Et pourtant le souffle de la fable et du mythe les anime et nourrit le roman.

Avis

Il existe des livres que vous savez que vous allez aimer avant même de les avoir commencer. Des livres qui, par leur auteur, leur sujet, leur résumé, ou même simplement un je-ne-sais-quoi dans l'air, vous attirent et vous promettent une rencontre inoubliable. Des livres qui vous parlent et vous transportent d'avance.

Parfois, malgré tout, malgré les promesses, malgré ce frisson d'excitation avant la lecture, la rencontre ne se fait pas. Parce que ce n'est pas le lieu, le moment, où tout simplement parce que finalement, le livre n'est pas à la hauteur, le livre devient une déception.

Mais souvent, souvent, la rencontre s'opère et devient unique. Cette rencontre, je l'ai faite avec les Cavaliers.

Quand j'ai commencer le livre, je m'attendais déjà à l'aimer. Parce que ça parlait d'ailleurs (l'Afganistan), parce qu'il y avait des chevaux (même s'ils ne sont pas les héros de l'histoire), et parce que j'avais déjà adoré l'auteur dans un autre de ces romans, le Lion.

Et j'ai aimé, vraiment.

Déjà, le style. Je l'avais déjà dit en parlant du Lion du même auteur, mais je suis en admiration devant la plume de Kessel. J'adore complètement ses descriptions. Elles pourraient parfois sembler longues, mais elles sont tellement vivantes, tellement justes et chargées en émotions qu'on en redemande. Kessel a l'art de nous faire vivre les endroits que ses personnages traversent.

Et ils en traversent, des endroits. Dans les Cavaliers, Kessel nous fait traverser l'Afganistan de Kaboul à Maïmana, nous entraînant dans des paysages à couper le souffle et à la beauté sauvage. Kessel nous dépeint des paysages rudes, arides, difficiles, qui sous sa plume prennent des allures de merveilleux. Mais en nous promenant d'un bout à l'autre d'un pays, Kessel explore surtout et avant tout ses personnages et leurs facettes les plus intimes.

Car plus qu'un voyage en Afghanistan, c'est un voyage intérieur que nous propose Kessel en nous parlant de ses personnages. Il y a Ouroz, l'auto-destructeur Ouroz, le machiavélique Ouroz, l'horrible Ouroz, qui détruit en même temps tout ceux avec lui, et qui est l'artisan de sa propre tragédie. Qui ne vit jamais mieux que dans l'adversité. Il y a Toursène qui doit accepter la vieillesse, accepter que la majeur partie de sa vie est derrière lui. Accepter que d'autres prendront un jour sa place. Et puis entre eux-deux, il y a cette relation père-fils, tout à la fois belle, vampirique, pesante, et réveillant le pire et le meilleur chez chacun d'eux. Il y a le fils qui vit dans l'ombre de la gloire de son père, et le père qui jalouse la jeunesse du fils. Chacun à sa manière aime et hait l'autre.

Autour d'eux gravitent d'autres personnages : Mokkhi, dont la naïveté primaire enchante, mais qui finit dans la haine, Zéré, si détestable qu'on en finirait presque par l'aimer. Guardi Gedj, l'Aïeul de Tout le Monde, si merveilleux, et bien sûr Jehol, le cheval fou, que j'ai adoré. Qu'on les aime ou qu'on les déteste (et parfois les deux à la fois), les personnages des Cavaliers ne laissent pas indifférents. Tous les personnages sont complexes, et j'ai eu pour eux des sentiments contradictoires : je les ai aimé à certains moments, détestés à d'autres. Ce sont des personnages passionnés, complètement, qui possèdent en eux une violence de vivre à couper le souffle. Chacun des personnages, à un moment donné, va tomber, tomber au plus bas, et va devoir se relever, à sa manière. Kessel, au travers des Cavaliers, nous parle de thèmes intemporels : la relation père-fils, la vieillesse, les croyances, la pauvreté. La honte de soi et la honte de sa chair.

Et puis, ajouté à cela, comme saupoudré, il y a le poids des croyances et des traditions. En nous emmenant en Afghanistan, Kessel nous emmène aussi dans une autre culture, voir même dans d'autres cultures au pluriel. Si on parle beaucoup du bouzkachi (une sorte de course à cheval d'une violence rare), le reste des traditions n'est qu'esquissé. J'ai néanmoins aimé en apprendre plus sur celles-ci.

En résumé : Un livre puissant que j'ai complètement adoré. Les descriptions sont grandioses, et les personnages ont une dimension épique et une violence de vivre qui les rendent tout à la fois admirable et détestable.

Titre : Les Travaux d'Apollon tome 1  : L'Oracle Caché

Auteur : Rick Riordan

Genre : Jeunesse/Mythologie

Date de première publication : 2016

Résumé

Zeus punit Apollon en l'envoyant sur terre, à New York, transformé en adolescent de seize ans. Pour survivre à ses nombreux ennemis et obtenir le pardon de Zeus, Apollon demande de l'aide à Percy Jackson et à la colonie des sang-mêlé.

Avis

J'avais complètement adoré la série Percy Jackson quand je l'avais lu adolescente. Plus tard, j'ai lu tous la série suivante, les Héros de l'Olympe, et j'avais vraiment beaucoup aimé, même si j'avais trouvé la série un ton en-dessous la série originelle. Aussi, ai-je commencé l'Oracle caché avec cette question en tête : l'auteur allait-il réussir à relever le niveau ou les travaux d'Apollon serait-elle la suite de trop ?

L'histoire débute au moment où Apollon vient d'être changer en humain. On retrouve ainsi l'ancien dieu, désorienté, en colère, niant la réalité et voulant à tout prix retrouver son ancienne forme. Il va alors se lier à une demi-déesse (nota : un enfant né de l'union du d'un Dieu ou une Déesse et d'un humain(ne)), et devoir lui obéir un certain temps (d'où le titre des Travaux), afin de regagner sa place sur l'Olympe.

J'ai particulièrement apprécié le duo formé entre Apollon et Meg, la demi-déesse qu'il doit servir. Les deux doivent apprendre à se connaître et à s'apprivoiser mutuellement, et j'ai bien aimé leur relation et comment elle évolue, même s'il n'a rien de nouveau sous le soleil. Ils vont aller de péripéties de en péripéties, et j'ai apprécié les suivre dans leurs aventures.

Meg m'a bien plu, elle est tout à la fois agaçante et attachante. Les révélations à la fin la concernant ne m'ont absolument pas surprise, mais ça ne m'a pas dérangé. J'ai aussi apprécié le personnage d'Apollon. Apollon est au départ très imbu de lui-même, et complètement égocentrique. Il va devoir apprendre à faire un peu plus attention aux autres, et j'ai apprécié son évolution tout au long du récit.

J'ai vraiment retrouvé l'ambiance de la première série, avec un humour très présent, et j'ai adoré. C'est frais, léger et sans prise de tête, et on sourit souvent aux péripéties d'Apollon et de Meg. L'oracle caché est un excellent roman pour se divertir et passer un bon moment. Il n'a pas vocation à être de la grande littérature mais plutôt à nous amuser, et, là-dessus, le contrat est parfaitement rempli.

Encore une fois, l'auteur profite de son histoire pour explorer tout un nouveau pan de la mythologie grec, à savoir les Oracles. Si je connaissais le célèbre Oracle de Delphes, je ne connaissais pas beaucoup (voir pas du tout) les autres Oracles. Chaque tome va apparemment se concentrer  sur un oracle différent et j'ai bien hâte de voir comment Riordan va les intégrer à son récit.

Un point toutefois m'a dérangé est la présence de Percy Jackson. Percy est pourtant un personnage que j'apprécie, toutefois, je n'ai pas beaucoup aimé sa présence dans le roman. Je m'explique : Percy fait deux apparitions dans le roman, une fois au début, une fois à la fin. Si ça première apparition était plutôt sympathique et constituait un joli clin d'oeil aux séries précédentes sa seconde apparition m'a agacée. Percy fait alors figure de deus ex machina, et j'ai franchement trouvé qu'il était de trop et que l'auteur aurait pu aisément s'en passer. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteur voulait se faire plaisir et/ou que ça puait le coup marketing à plein nez. Et c'est vraiment, vraiment dommage. Autant je pardonne volontiers de voir le personnage une fois, autant la seconde était pour moi la fois de trop. J'espère que ce ne sera pas comme ça dans les tomes suivants. Si Percy réapparaît (et vu comme c'est parti, il y a tout lieu de croire qu'il va encore faire quelques apparitions, ce serait même assez logique), j'espère que son personnage sera mieux exploiter et non rajouter comme un cheveu sur la soupe. Parce que c'est vraiment l'impression que ça m'a donné dans ce premier tome.

Mis-à-part Percy, on retrouve quelques personnages des anciennes séries, comme Nico di Angelo, Chiron ou encore Rachel Elisabeth Dare. Et eux, clairement, ça m'a fait plaisir de les revoir. Parce que, contrairement à Percy, ils étaient à leurs places dans cette histoire.

En résumé : Riordan réalise une nouvelle excursion dans ce monde mythologique qu'il a créé et c'est une réussite. C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs confitures, et cela se retrouve dans cette nouvelle série. L'auteur reprend tout ce qui avait fait le succès des séries précédentes : humour, légèreté et fraîcheur. C'est divertissant et j'ai passé un excellent moment de lecture. Si vous avez aimé les séries précédentes, vous aimerez certainement celle-ci, sinon, je vous conseille de passer votre chemin ;)

Nom : Le Royaume de Tobin - L'intégrale tome 3

Auteur : Lynn Flewelling

Genre : Fantasy

Date de première publication : 2006

Résumé

Selon une ancienne prophétie, le royaume de Skala connaîtra la paix et la prospérité aussi longtemps qu'une reine guerrière en occupera le trône. Mais l'usurpateur compte bien mettre un terme, en éliminant toutes les prétendantes à la couronne. Pour protéger Tobin, l'ultime héritière d'une longue lignée de souveraines, une sorcière use d'une magie ancienne et interdite pour la transformer en garçon mais à quel coût !

Avis

Attention : Cet avis peut spoiler les précédents tomes (même si j'ai essayé au maximum de ne pas dévoiler l'intrigue). Si vous ne les avez pas lus et que vous voulez garder la surprise, je vous déconseille lire cet avis. (Mais vous pouvez toujours lire la petite partie "En résumé" à la fin pour connaître l'essentiel de mon avis. Promis, là, il n'y a pas de spoil ;) )

C'est avec un grand plaisir que j'ai commencé le troisième et dernier tome du Royaume de Tobin. Celui-ci démarre peu de temps après les événements qui avait clos le deuxième tome. J'ai retrouvé  avec tout ce qui m'avait plu dans les premiers tomes : des personnages attachants, une intrigue bien menée et un univers toujours aussi intéressant.

J'ai toujours bien aimé le traitement du personnage de Tobin : maintenant femme, elle faut qu'il accepte pleinement ce (re-)changement de sexe, ainsi que son entourage, qui pour la plupart n'était pas au courant de sa féminité. J'ai trouvé ça très bien traité, très intéressant.

Le début du roman, contrairement à ce que laissait songer la fin du tome 2 est assez lent, avec relativement peu d'action. Cela ne m'a pas vraiment dérangé, car il se passe tout de même assez de choses pour que l'histoire soit intéressante, même si comme les personnages, j'attendais avec impatience la confrontation entre Tobin et ses adversaires. Néanmoins tout s'enchaîne à la fin du livre et donne un final en apothéose. J'ai particulièrement apprécié les scènes de batailles, bien détaillées et décrites, et j'ai ainsi pu facilement les imaginer.

Dans le tome 2, j'avais un peu trop senti un certain manichéisme entre Tobin et ses adversaires. Tobin récoltait les qualités et les suffrages, tandis que ses adversaires avaient des défauts rédhibitoires.  Dans ce tome-ci, même si ce manichéisme est encore présent, on sent vraiment une volonté de l'auteur de passer outre, avec notamment certains personnages comme Iya ou encore les compagnons de l'ancien prince-héritier Korin. Ces derniers doivent faire face à un énorme dilemme : continuer de suivre Korin à qui ils ont juré fidélité ou le trahir et suivre Tobin, leur ami, et qui paraît peut-être plus à même de gouverner que Korin. Chacun à sa manière de faire face à ce dilemme suivant sa position (par exemple s'ils ont été plus ou moins proche de Tobin et de Korin), et j'ai beaucoup aimé suivre les cheminements des différents compagnons.

Autre chose que j'ai beaucoup aimé fut la fin de certains personnages.

Ce tome introduit aussi un peu l'autre série de livres de l'auteur dans le même univers (Nightrunner). Ca m'a clairement envie de la lire, même si la série est malheureusement arrêté en France. Toutefois je vous rassure : cette troisième intégrale est une véritable fin et l'introduction de l'autre série est plus anecdotique qu'autre chose.

En résumé : Cette troisième intégrale apporte une excellente conclusion aux Royaume de Tobin. Les personnages et l'univers restent toujours très intéressants et j'ai particulièrement aimé les scènes de batailles, très bien décrites à mon goût.