• Zouck

    Titre : Zouck

    Auteur : Pierre Bottero

    Genre : Jeunesse

    Date de première publication : 2004

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    Résumé

    " La musique était une onde qui me portait. Toujours plus haut. Je me sentais légère, presque éthérée. J'avais la sensation que mes gestes pouvaient s'affiner jusqu'à devenir parfait. "
    Anouck, dite Zouck, a une passion : la danse. Qu'elle partage avec sa meilleure amie : Maiwenn. Jusqu'au jour où elle s'éloigne l'une de l'autre. Zouck, obsédée par l'idée de perdre quelques kilos superflus, se coupe du monde. De son côté, Maiwenn, follement amoureuse, devient de plus en plus distante.

     

    Avis

    J'ai lu et relu Pierre Bottero. De multiples fois. Mais c'est la première fois que mes yeux se posaient sur Zouck.

     

    Appréhension et excitation mêlées…

     

    Dès le début, j'ai retenu ma respiration. Dès les premières phrases, ces mots, ce rythme… C'est du Pierre Bottero. Sa poésie. Et je suis happée dans le roman.

    J'ai alors suivi Zouck, l'héroïne éponyme dans sa vie de lycéenne passionnée de danse. Vie banale au demeurant, jusqu'à que la jeune fille glisse, insidieusement, dans le chemin sombre de l'anorexie.

    On suit la descente en enfer de la jeune fille surtout au début, durant les éléments déclencheurs de sa maladie. L'auteur nous montre comment des petits riens, mis bout à bout, finissent par aboutir par la catastrophe. Zouck entre dans la spirale de l'anorexie à petits pas, sans s'en rendre vraiment compte. Une parole par-ci, une idée par-là, une amie un peu absente… et la voilà prise dans un engrenage dont elle ne peut se sortir seule. Bottero s'attache surtout à nous raconter la lente descente en enfer plutôt que les enfers eux-mêmes. C'est merveilleusement bien fait. Zouck et ses problèmes d'ados m'ont parlée et m'ont renvoyé à ma propre adolescence. Le livre date de 2004 et cela se sent un peu dans les « problèmes » que rencontre Zouck, comme celui d'avoir un téléphone portable (pour info Zouck est en terminale). Cela m'a parlé, sans doute parce que j'étais moi-même ado durant cette période.

    Bottero arrive très bien à nous faire sentir la fragilité de Zouck. Je n'ai pu que ressentir beaucoup d'empathie pour la jeune fille et j'ai été touché par cette histoire.

    J'ai particulièrement aimé la famille de Zouck, surtout, l'évolution de son comportement au fil du temps à cause de la maladie de Zouck. Les parents sont obligés de revoir leurs objectifs vis-à-vis de leurs enfants, de repenser leur façon de voir la vie. La maladie de Zouck, si elle touche la jeune fille, va aussi impacter toute sa famille. Si les parents de Zouck sont agaçants au début du roman, il se révèlent géniaux à la fin de celui-ci.

    La fin est belle, très porteuse d'espoir.

    Zouck a été écrit avant Le Pacte des Marchombres, L'Autre ou encore les Ames croisées et cela se ressent. Le style n'est pas aussi abouti comme il peut l'être dans ses livres parus plus récemment. Il y a certaines maladresses de la part de l'auteur que l'on ne retrouve plus par la suite. Néanmoins, cela reste un joli petit plaisir de lecture !

     

    En résumé : Un livre touchant et sensible, juste, qui parle avec beaucoup de doigté et de délicatesse d'une maladie difficile : l'anorexie.


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